3 images spectaculaires de galaxies observées par James-Webb

Des galaxies comme on ne les avait jamais vues sur ces images du télescope spatial James-Webb !

3 images spectaculaires de galaxies observées par James-Webb
galaxie NGC 7496 

Voici trois galaxies observées récemment par James-Webb (à voir et revoir ses « premières images » dévoilées le 12 juillet). Trois galaxies spirales mises à nu par la vue perçante du plus grand télescope spatial jamais lancé et retravaillées par l’excellente Judy Schmidt, passionnée depuis de longues années par les images de l’Univers livrées par les observatoires terrestres et spatiaux (notamment celles capturées par le vénérable Hubble).

Glowing Dust of NGC628
NGC 628 alias M74, une galaxie spirale vue de dessus qui ressemble à la Voie lactée (près de 100 000 années-lumière de diamètre) distante de 30 millions d’années-lumière. Crédit : NASA, STsCI, Judy Schmidt

Ces images sont vraiment fabuleuses et très excitantes pour les chercheurs qui peuvent ainsi voir des détails importants qu’ils ne distinguaient pas auparavant (ou alors, mal) au sein des grandes communautés d’étoiles distantes de plusieurs millions d’années-lumière que sont les galaxies. Et justement, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les galaxies ne sont pas uniquement peuplées d’étoiles, il y a aussi de nuages, sombres et froids, faits de gaz et de poussière, qui s’immiscent partout et participent activement à la vie de la galaxie. C'est là que des étoiles naissent. Par centaines, par milliers. Un peu partout. Dans les creusets plus épais des nébuleuses.

JWST Dust NGC7496
La galaxie spirale barrée NGC 7496, à 24 millions d’années-lumière. Crédit : NASA, STsCI, Judy Schmidt

La distribution et la texture de ce vaste réseau de matière sombre révèlent, d’une part comme le squelette de ces galaxies spirales, et d’autre part ce qui se joue à l’intérieur de ces structures, ce qui les manipule, les transforme et les façonne, comment des densités variables apparaissent, et comment sous le coup des supernovae qui ont explosé, des « vides » se creusent. Dans tous les cas, on remarque que ces nuages sont unis et n’en forment quasiment qu’un seul. C’est en réalité un réseau, ou une toile, un tissu, à la fois élastique et piqué de trous, effiloché sur les bords. Les régions les plus denses sont aussi celles qui voient naître le plus grand nombre d’étoiles, comme cela est clairement visible sur ces images obtenues avec les instruments MIRI et NIRCAM. Des étoiles encore juvéniles (quelques milliers à plusieurs millions d’années) aux cris primaux de lumière qui irradient et suintent à travers leurs cocons opaques.

JWST IC5332
La galaxie spirale IC 533 dans la constellation de l'Hydre. Crédit : NASA, STsCI, Judy Schmidt

Chacune de ces galaxies, à l’instar de la nôtre, cachent aussi un trou noir supermassif en leur centre. Invisibles, ils les influencent. Et quand leur activité est débordante (ce qui est le cas au cœur de NGC 7496) — des étoiles et des planètes prises au piège et inexorablement déchirées par leur puissante gravité —, ils se signalent par une débauche d’énergie qui devient alors visible dans les yeux infrarouges de James-Webb. Quel spectacle magnifique de pouvoir voir de façon si pénétrante tout ce qui se trame à l’intérieur d’une galaxie !