La carte des étoiles la plus détaillée de tous les temps
L’animation ci-dessous donne un aperçu de la nouvelle carte des étoiles dévoilée par la NASA. Elle a été créée à partir des données compilées de cinq campagnes de sondage du ciel étoilé différentes : Hipparcos-2 , Tycho-2, Gaia Data Release 2, UCAC3 et XHIP.
Y figurent la position précise dans le ciel terrestre, boréal et austral, de 1,7 milliard d’étoiles. Seulement 1,7 milliard d’étoiles… Ce n’est en réalité pas beaucoup, car si l’on considère la population entière d’étoiles de la Voie lactée dont la masse approximative est estimée à quelque 300 milliards de fois celle du Soleil, nous avons là environ 1 % d’entre elles. Le nombre précis d’étoiles ne sera sans doute jamais connu, du moins, tant que nous ne pourrons pas parcourir les moindres recoins de la galaxie, ce qui risque de prendre beaucoup de temps. À noter qu’une écrasante majorité des étoiles de la galaxie sont de petites tailles, pâles et de faibles masses. Ce sont des naines rouges, des astres bien moins chauds et massifs que notre Soleil, classé dans la catégorie des naines jaunes.
300 millions de planètes habitables dans la Voie lactée
Une récente étude estime que le nombre de planètes potentiellement habitables autour d’étoiles comparables au Soleil, c’est-à-dire relativement calmes, stables et capables de briller durant une dizaine de milliards d’années, s’élèverait à 300 millions. Celles-ci ne seraient peut-être pas toutes couvertes de vie — ou alors pas encore —, mais en tant que mondes rocheux bien situés dans la zone tempérée de leur étoile — la zone habitable — et disposant d’une atmosphère de même que de l’eau à leur surface, elles seraient d’excellentes candidates. Reste à identifier les plus intéressantes dans un périmètre de seulement quelques dizaines d’années-lumière. Non pas pour préparer leurs colonisation mais pour les étudier et débusquer d’éventuelles biosignatures.
Des étoiles d’autres galaxies mêlées à celles de la Voie lactée
Toutes les étoiles de cette carte appartiennent à notre Galaxie. Il est impossible pour nous de voir individuellement toutes celles qui peuplent les autres galaxies car elles sont bien trop éloignées. Les plus grands observatoires parviennent cependant à en dévoiler une fraction, notamment celles des petites galaxies qui nous entourent (nous, la Voie lactée), telles que les galaxies naines du Petit et du Grand Nuage de Magellan, pour ne citer que les plus célèbres, de même que celles de la Galaxie d’Andromède (M31), à 2,5 millions d’années-lumière. Mais à l’œil nu, nous ne pouvons distinguer que des tâches laiteuses étalées sur la toile des plus belles nuits noires.
Rappelons que sans aucun instrument, nous ne voyons pas plus de 3 000 étoiles briller dans le firmament. Cela suffit pour nous émerveiller mais ce n’est vraiment pas grand chose au regard de toute la population d’étoiles de la galaxie, très variée dans ses couleurs, températures et masses.
J’ai écrit plus haut que nous ne pouvons voir que les astres de notre Galaxie mais ce n’est pas tout à fait exact car en réalité beaucoup de celles que nous observons ont appartenu, dans un lointain passé, à d’autres galaxies. Des galaxies qui ont fini dévorée par la Voie lactée. Celles que nous connaissons, dans le ventre de laquelle nous évoluons, et dont on admire l’échine argentée à travers le ciel terrestre, n’est donc que le fruit d’un assemblage de dizaines de galaxies à travers les âges. Et loin d’être terminée, cette évolution se poursuit avec le dépeçage des galaxies naines les plus proches et la collision dans environ quatre milliards d’années avec notre voisine Andromède. Tout cela n’est qu’à l’échelle locale.