Retrouvez Mars et les Pléiades tous les soirs jusqu'au 9 mars
La Planète rouge est de passage dans le Taureau, près des Pléiades.
On a beaucoup parler de Mars depuis l’été 2020 avec les lancements successifs des missions chinoise, émiratie et américaine, puis de nouveau en octobre à l’occasion de son opposition, quand elle était au plus près de la Terre et à son éclat maximum. Et enfin, bien sûr, ces deux dernières semaines avec l’arrivée des sondes Hope, Tianwen-1 et l’atterrissage périlleux de Perseverance.
Mars, vue de la Terre, est toujours là, visible tous les soirs au-dessus de l’est. Plus discrète, c’est vrai, mais toujours suffisamment lumineuse pour la reconnaître rapidement et rivaliser d’éclat avec les « stars » les plus brillantes de l’hiver comme Bételgeuse et Aldebaran. D’ailleurs, ces deux dernières, aux lueurs rouge-orangée, sont de véritables « rivales de Mars » pour les nuits d’hiver…, à l’instar d’Antarès, l’été, celle dont le nom signifie littéralement « rivale de Mars ».
Eh bien en ce moment, Mars se promène dans la constellation zodiacale du Taureau dominée par Aldebaran-Parilicium. Celle-ci, qui représente l’œil rouge de colère de l’animal mythologique, est une étoile qui frôle la magnitude 1. Comme notre « astre vagabond » (étymologie de planète) voisin, actuellement.
Si bien qu’on pourrait presque les confondre, nonobstant que Mars, située à seulement 12 minutes-lumière de la Terre (quelques centaines de millions de kilomètres) ne scintille pas, au contraire de Parilicium, étoile double variable distante à 67 années-lumière. Parilicium, Alpha Tauri, Aldebaran. Ce dernier nom, le plus courant, vient de l’arabe Al da baran, qui signifie « la suiveuse ». Elle suit qui ? La belle grappe d’étoiles connue sous le nom des Pléiades.
La Planète rouge leur rend donc visite en ce début mars. Vous pourrez les admirer dès le début de la nuit jusqu’au moins le 9 mars, quand notre voisine les abandonnera.
Le bouquet d’étoiles des Pléiades, dont la forme peut rappeler celle de la Grande Ourse (en miniature) était aussi appelée par les Grecs, les Sept Sœurs, Sept Filles d’Atlas. Une identification qu’on retrouve dans beaucoup d’autres cultures, telle Kṛttikā, en Inde, ou les Sept Frères. Dans la mythologie gréco-romaine, les Pléiades ont été portées au ciel par Zeus pour échapper à Orion, le chasseur céleste, qui les poursuit depuis des temps lointains. Sœurs dans les mythes, elles le sont aussi comme étoiles toutes nées dans un même nuage de gaz et de poussière. Et elles sont des centaines.